Le pentest web est une évaluation de sécurité pour découvrir les vulnérabilités disponibles sur des serveurs et des applications web d'une organisation. Les hackers éthiques utilisent généralement des méthodes manuelles et automatisées pour simuler une véritable attaque contre un système. Cette approche permet de détecter des failles de sécurité cachées et des pratiques de développement non sécurisées susceptibles de provoquer une brèche grave plus tard.
Avec le coût moyen d'une violation de données atteignant 4,35 millions de dollars en 2023, la plupart des entreprises prennent déjà les mesures nécessaires pour protéger leurs informations sensibles.
Dans ce guide, nous aborderons les meilleures pratiques pour vos futures missions de pentest web. Ces pratiques garantiront le succès de chaque attaque. De la définition d'objectifs clairs à la rédaction d'un rapport impeccable, ces tactiques vous donneront la confiance nécessaire pour aborder votre prochain pentest.
Définir des objectifs clairs avec le client
Avant de commencer à attaquer un système, il est essentiel de discuter avec le client pour qu'il définisse la portée du pentest. Ensuite, il faut s'assurer que le client vous informe du type de pentest qu'il recherche.
Vérifiez s'il souhaite :
- Un pentest en boîte noire (black-box) sans aucune information sur les systèmes de l'entreprise
- Un pentest en boîte blanche (white-box) fournissant des identifiants, des informations sur les serveurs et des adresses réseaux pour faciliter l'accès
- Un pentest en boîte grise (grey-box) mélangeant les deux approches, généralement avec des informations partielles.
Une fois le type de pentest défini, il est temps de préciser la portée. Vos clients souhaitent-ils identifier les actifs critiques avec une approche ciblée ? Préfèrent-ils un pentest plus large couvrant autant d'actifs que possible ?
Il est également important de discuter de la durée prévue pour la mission, du budget et des ressources disponibles. Au terme de cette première étape, vous devriez être capable de :
- Aligner votre pentest avec les objectifs de l'organisation
- Assurer une couverture complète des actifs
- Créer un environnement de pentest gérable pour optimiser vos efforts d'exploitation
Définir la méthodologie et choisir une approche standard
La plupart du temps, vous suivrez un modèle spécifique lors d'un pentest incluant la définition de la portée ou du périmètre, la reconnaissance, le scan, l'exploitation et l'attaque, le rapport et les suggestions de correction pour le client.
Cependant, ce processus peut varier selon le cas. Par exemple, les pentests en boîte blanche sautent souvent la phase de reconnaissance. Cela reste néanmoins une bonne pratique à suivre lors de vos missions, car elle est presque infaillible.
Après avoir compris l'approche souhaitée par le client, il est temps de planifier l'attaque. Cela inclut souvent le scan des ports ouverts, le phishing ciblant les employés et la recherche de vulnérabilités à l'aide d'outils de scan.
Effectuer une énumération des sous-domaines et contourner les mécanismes d'authentification
Avant d'exploiter un système de manière intensive, il est crucial d'élargir autant que possible la surface d'attaque. C'est précisément ce qu'un hacker malveillant ferait. Outre la découverte de contenus cachés ou privés sur un serveur web, il est essentiel d'utiliser des mécanismes d'énumération des sous-domaines et de contournement des authentifications.
Cela vous permettra d'accéder à des zones non autorisées des applications web de l'organisation. De plus, la découverte de nombreux sous-domaines pourrait encourager les utilisateurs à accéder à des pages HTTP non sécurisées. Cette étape est cruciale dans la phase de reconnaissance, que les hackers en boîte noire et grise doivent mener à bien.
Parmi les techniques et outils couramment utilisés lors de cette phase, on retrouve (bien que la liste ne soit pas exhaustive) :
- Empoisonnement du cache
- Brute forcing pour les mots de passe et identifiants
- Détournement de session (souvent via Burp Suite et Firesheep)
- Attaques de type « Man in the Middle » (MITM) pour intercepter des informations sensibles et des communications entre utilisateurs et serveurs web
Une fois cette phase terminée, les hackers obtiennent un accès partiel ou complet au système web de l'entreprise, ce qui rend l'exploitation plus intéressante.
Découvrir et exploiter chacune des vulnérabilités identifiées
Il est recommandé de s'attaquer aux principales vulnérabilités des applications web dès les premiers scans. Cela révèle non seulement où l'organisation est en défaut en matière de cybersécurité, mais cela l'aide aussi à corriger les problèmes que les pirates ciblent actuellement.
De l'accès administratif non sécurisé aux attaques par injection SQL, en passant par les problèmes de cryptographie et les attaques par déni de service, les pentesters peuvent tester de nombreux aspects.
Les meilleures pratiques pour les pentest web consistent à creuser aussi profondément que possible. Voici quelques vulnérabilités à explorer qui vous en apprendront beaucoup sur les failles d'une organisation :
- Vulnérabilités IDOR
- Problèmes de contournement de l'authentification
- Injections de commandes
- Scripts intersites (XSS)
- Inclusion de fichiers
- Etc
Utiliser les bons outils
Les meilleures pratiques pour un bon pentest consistent à disposer des meilleurs outils à portée de main. Un hacker talentueux ne peut pas aller bien loin sans les bonnes « armes » dans son arsenal !
Si votre client vous demande de cibler des applications spécifiques, il est crucial d'utiliser les outils les plus pertinents. Voici quelques outils que vous utiliserez fréquemment lors de votre pentest :
- Burp Suite : Pour intercepter et modifier le trafic web, effectuer des attaques par brute forcing (vérifier le scope), et lancer des attaques par fuzzing.
- OWASP ZAP : Pour détecter des vulnérabilités comme l'injection SQL et XSS et effectuer des scans.
- SQLMAP : Un outil d'injection SQL automatique permettant d'identifier des vulnérabilités, de récupérer des données et d'obtenir un accès non autorisé au système.
- Vega : Un scanner de vulnérabilités des applications web open-source, accélérant votre processus avec des scans automatisés.
- Wireshark : Un analyseur de paquets réseau capable d'intercepter et d'enregistrer les paquets circulant sur un réseau.
Prêter une attention particulière à la rédaction de votre rapport
Bien que la majeure partie du travail se fasse pendant les phases de scan et d'exploitation, un bon rapport est essentiel pour suivre les meilleures pratiques de pentest web.
Votre rapport de pentest doit inclure :
- Un résumé du contexte de la mission
- Un résumé sommaire en langage non technique pour les cadres et dirigeant de l'organisation (ils ne sont techniques et ils doivent comprendre vos découvertes, veillez à ce que votre résumé les oriente sur ce qu'ils veulent savoir en termes d'impacts financiers, perte de réputation, données confidentielles etc)
- Les détails des vulnérabilités découvertes et comment elles ont été exploitées (en utilisant un langage technique pour les équipes de sécurité et de développement)
- Un aperçu de l'impact potentiel sur l'entreprise si l'attaque était réalisée en conditions réelles, en utilisant le Common Vulnerability Scoring System (CVSS) pour évaluer la criticité des vulnérabilités.
- Des recommandations stratégiques pour corriger les vulnérabilités, incluant la gestion des privilèges d'accès ou une gestion plus efficace des sous-domaines pour réduire les risques.
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